Publié dans péripétie

Le mendiant au saxophone

Je marche dans les couloirs du métro. J’entends un air musical qui m’est familier. Cet air je l’ai souvent entendu lorsque j’étais tout jeune. À ce moment là il provenait d’un piano, mais ce matin il provenait d’un saxophone. Même si cette musique ne me rappelait rien de précis, elle m’inspirait la nostalgie. Je suivais le flot de marcheurs qui se dirigait vers la sortie du métro pour se rendre au travail. Vu mon état psychologique plutôt négatif de ce matin, chaque note jouée par le saxophoniste semblait toucher une de mes cordes. Je me disais que cette fois, je donnerais peut-être une pièce de 2$. Toujours dans la brume, je m’approchais de lui, pour finir par passer devant lui et son contenant de monnaie…sans rien donner. Je continuai ma route en regardant droit devant moi et en me disant que j’étais pathétique.

Inutile de dire que ce fut une mauvaise journée. Elle se termina tout de même sur une meilleure note.

3 commentaires sur « Le mendiant au saxophone »

  1. Juste le fait de te sentir mal avec ça justifierait que tu enlèves le mot « pathétique »!
    Cette espèce de « cas de conscience » face aux mendiants a l’ air d’ affecter une bonne majorité de citadins, n’ est-ce pas? Un « stress » qu’ on a rarement à vivre en région, heureusement 🙂

  2. Le mieux est encore de partager, que ce soit un simple sourire, contrairement à regarder seulement devant soi, ou de l’argent.

  3. lacinquantaine : oui je crois que c’est un sentiment qui en affecte plusieurs, mais dans le contexte de ce texte, ce stress n’était pas présent. J’ai tout bonnement eu le goût de lui donner une pièce (sans me sentir obligé), mais je ne l’ai pas fait.

    marc-alex : je suis d’accord avec toi. C’est difficile à toujours appliquer, mais à chaque fois qu’on en est capable, pourquoi ne pas le faire …

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